Trois otages humanitaires camerounais libérés au Nigeria après cent jours de captivité

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Après cent jours de captivité, trois humanitaires camerounais de l’ONG française Première urgence internationale (PUI) enlevés dans le nord du Cameroun, où des groupes djihadistes sont actifs, ont été libérés vendredi 19 avril, sains et saufs, au Nigeria, a annoncé leur organisation à l’Agence France-Presse (AFP).

Deux hommes (un chef de projet et un chauffeur) ainsi qu’une femme (une agent communautaire) « ont été libérés ce soir dans les environs de Maïduguri, dans l’Etat de Borno », dans le nord-est du Nigeria, à une centaine de kilomètres de la frontière camerounaise, a annoncé par téléphone à l’AFP Olivier Routeau, le Directeur des opérations de PUI, sans pouvoir encore préciser les circonstances de leur libération, ni aux mains de quel groupe ils étaient.

« On vient de nous annoncer leur libération, il est un peu tôt pour dire qu’ils sont en bonne santé mais ils sont sains et saufs, éprouvés, mais nous sommes rassurés sur leur intégrité physique, ils souriaient sur des photos qu’on nous a transmises », a ajouté M. Routeau.

Enlèvements réguliers dans la région

Les trois employés de l’ONG française avaient été kidnappés le 10 janvier dans le village de Yémé, dans la région de l’extrême-nord du Cameroun, alors qu’ils travaillaient « dans le cadre d’activités de sécurité alimentaire et de lutte contre la malnutrition », avait alors annoncé PUI. « Nous n’avons pour l’heure aucune information sur les circonstances de leur libération », ils ont été récupérés notamment par l’armée nigériane, a simplement indiqué M. Routeau.

L’extrême-nord du Cameroun, comme le nord-est du Nigeria, est le théâtre de combats et d’exactions menés par les djihadistes de Boko Haram et de sa dissidence du groupe Etat Islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP pour son acronyme en anglais), qui se livrent régulièrement, en plus de tueries, à des enlèvements de civils qu’ils échangent le plus souvent contre des rançons.

Des groupes criminels et crapuleux y kidnappent également des civils et remettent généralement leurs otages aux djihadistes contre de l’argent. PUI est implantée depuis 2008 au Cameroun et a pour mission de répondre aux besoins sanitaires, alimentaires et éducatifs des populations affectées par les attaques armées. En mars 2022, cinq employés tchadiens, sénégalais, franco-ivoirien et camerounais de l’ONG Médecins sans frontières (MSF), enlevés un mois plus tôt dans l’extrême-nord du Cameroun, avaient été libérés, également au Nigeria.

Le Monde avec AFP

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