Des assaillants ont attaqué vendredi 2 août dans la soirée des personnes sur le front de mer de Mogadiscio avant d’être « neutralisés » par les forces de sécurité somaliennes, selon les médias d’Etat. Le premier ministre a confirmé la présence de victimes parmi les civils, sans en préciser le nombre.
« Les civils qui se trouvaient sur la plage du Lido, dans le district d’Abdiaziz à Mogadiscio, ont été attaqués vendredi soir », a fait savoir l’Agence nationale de presse somalienne, sans donner plus de détails. « L’intervention rapide des forces de sécurité a permis de neutraliser les assaillants, des équipes médicales s’occupent des victimes sur place », a-t-elle ajouté. La télévision nationale a donné les mêmes informations.
« J’adresse mes plus sincères condoléances aux familles, aux proches et aux amis de ceux qui sont tombés en martyrs dans ces explosions », a affirmé le premier ministre Hassan Ali Khaire. « Le fait que l’attaque terroriste coïncide avec cette nuit où la plage est la plus fréquentée montre l’hostilité des terroristes à l’égard du peuple somalien », a-t-il ajouté.
Quartier déjà attaqué
Sur des vidéos postées sur le réseau social X, on pouvait observer des corps gisant sur la plage dans l’obscurité et des personnes se précipitant pour se mettre à l’abri.
Le quartier de la plage du Lido, avec des hôtels et restaurants chics, est fréquenté par des hommes d’affaires et des fonctionnaires. Il a déjà été la cible d’attaques. Mi-juillet, neuf personnes avaient été tuées et vingt autres blessées à Mogadiscio dans l’explosion d’une voiture piégée devant un café bondé lors de la retransmission de la finale de l’Euro-2024.
Les chabab, rebelles islamistes radicaux affiliés à Al-Qaïda, ont perpétré par le passé de nombreux attentats à la bombe et autres attaques à Mogadiscio et dans plusieurs régions de ce pays instable de la Corne de l’Afrique. Bien qu’ils aient été chassés de la capitale par les forces de l’Union africaine (UA) en 2011, les rebelles sont toujours très présents dans les zones rurales.
