« Ça vous regarde » sur LCP.fr : un point précis des enjeux en Nouvelle-Calédonie
Au lendemain de la première nuit d’émeutes en Nouvelle-Calédonie, du lundi 13 au mardi 14 mai, au cours de laquelle quatre personnes ont été tuées, LCP consacrait l’essentiel de son magazine « Ça vous regarde » à la situation dans l’archipel. Le 15 mai, l’Assemblée nationale venait d’adopter une réforme constitutionnelle visant à élargir le corps électoral calédonien pour les élections provinciales, ce à quoi les indépendantistes étaient opposés, y voyant la volonté de réduire le poids électoral du peuple autochtone kanak. L’émission offre un excellent résumé des enjeux et des oppositions, au-delà des simplifications, avec quatre invités, Jean-Victor Castor, député Gauche démocrate et républicaine et soutien aux indépendantistes, Philippe Dunoyer, député Renaissance de Nouvelle-Calédonie, le constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, et Patrick Roger, journaliste et auteur de Nouvelle-Calédonie, la tragédie (éditions du Cerf, 352 pages, 24 euros). Catherine Pacary
Nouvelle-Calédonie : le spectre de la guerre civile ? (Fr., 2024, 60 min). A la demande jusqu’au 14 mai 2026.
« Waan Yaat, sur une terre de la République française » : retour sur le massacre de Tiendanite
Le documentaire d’Emmanuel Desbouiges et de Dorothée Tromparent met en lumière l’un des épisodes les plus douloureux de la guerre civile qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie dans les années 1980, la tuerie de Tiendanite, un marqueur de l’histoire contemporaine du Caillou. Le drame se déroule fin 1984. Depuis un mois, la Calédonie vit sous tension après des semaines de troubles. Plusieurs maisons de broussards, descendants de colons européens, ont été brûlées. Des barrages érigés par les militants kanak contraignent les déplacements. Les cultivateurs craignent de perdre leurs exploitations depuis que les Kanak revendiquent la terre spoliée. Le 5 décembre 1984, une embuscade menée par des petits propriétaires voisins de la tribu de Tiendanite se transforme en bain de sang. Appréhendés peu de temps après les faits, les sept assassins sont disculpés par la justice à deux reprises. Ils bénéficient d’un non-lieu. Le guet-apens de Waan Yaat et la réponse de la justice demeurent un traumatisme pour la tribu d’Hienghène. Ce drame et l’indulgence accordée aux assassins lors des procès furent un élément déclencheur de l’engagement politique du peuple kanak. Waan Yaat, sur une terre de la République française donne la parole à des témoins directs, victimes et auteurs.
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