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A Madrid, l’internationale de l’extrême droite réunie par Vox pour la campagne des élections européennes

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« Li-ber-tad ! Li-ber-tad ! » Dans les anciennes arènes du palais de Vistalegre, à Madrid, ce dimanche 19 mai, les gradins débordent de public, les drapeaux espagnols virevoltent et des tonnerres d’applaudissements accueillent les dirigeants d’extrême droite venus d’Europe et d’ailleurs, en réponse à l’invitation du parti nationaliste espagnol Vox. Revenant en boucle dans leurs discours, les mots « wokisme », « globalisme » ou « socialisme » provoquent les huées de circonstance d’une foule exaltée. Le mot « liberté », lui, est scandé à l’envi, tandis que des injures contre le président du gouvernement de gauche espagnol, Pedro Sanchez, montent régulièrement des tribunes, où près de 10 000 personnes ont pris place.

Après deux jours de réunions et tables rondes organisées le 17 et 18 mai dans la capitale espagnole par le groupe des Conservateurs et réformistes européens (CRE), auquel Vox appartient, sur « la liberté face à la cancel culture », « la gauche criminelle », « l’alternative conservatrice à l’immigration illégale » ou « le tourisme judéo-chrétien », le parti espagnol a décidé d’élargir le spectre des participants au grand meeting de clôture Viva 24, rampe de lancement pour les élections européennes du 9 juin.

L’objectif affiché par le président de Vox, Santiago Abascal, est aussi de préparer « une alliance globale entre les patriotes », face au « globalisme socialiste », au « totalitarisme woke » ou au « suprémacisme féministe », alors que le résultat aux européennes des partis d’extrême droite devrait bondir.

Des « frontières fortes »

La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, bien que membre du groupe Identité et démocratie (ID) au Parlement européen, a ainsi fait le déplacement pour appeler à faire du 9 juin « un jour de délivrance et d’espérance », et mettre en garde contre le risque de faire de l’Union européenne un « super-Etat européen centralisé ». Elle surfe aussi sur un discours anti-immigration très partagé à Vistalegre. « Des zones entières de mon pays, la France, sont livrées à la submersion migratoire et échappent aujourd’hui à l’autorité de l’Etat », assure-t-elle, dénonçant une « situation de séparatisme migratoire » et appelant à « entamer la réorientation de l’Union européenne ».

Le Portugais André Ventura, président du parti Chega (Assez) et membre de ID, plaide pour sa part pour des « frontières fortes » contre « l’immigration islamiste et musulmane » et définit les partis présents comme le « dernier espoir » alors que « le futur de notre civilisation » est en jeu.

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