après les critiques de Raphaël Glucksmann, Manuel Bompard défend une France insoumise « unie »

Au cours de son interview à Franceinfo lundi matin, le coordinateur national de La France insoumise a tenté de se démarquer de la tête de liste du Parti socialiste et de Place publique, Raphaël Glucksmann, qui est jusqu’ici en tête des sondages chez les candidats à gauche, en affirmant avoir des « désaccords majeurs » avec lui. « Je suis favorable au retour à la retraite à 60 ans, Raphaël Glucksmann est contre ; je suis pour la sortie du nucléaire, Raphaël Glucksmann est contre (…) ; je suis pour sortir du marché européen de l’électricité, Raphaël Glucksmann n’est pas pour », a-t-il détaillé.

Manuel Bompard est ensuite revenu sur les propos du candidat socialiste tenus la veille sur BFM-TV. Interrogé sur une éventuelle union de la gauche au lendemain des européennes, M. Glucksmann a répondu qu’elle pourrait se faire « sans Jean-Luc Mélenchon », dénonçant la « brutalisation du débat public » provoquée en partie, selon lui, par le triple candidat à la présidentielle.

« Cette brutalisation est dangereuse, ça sera sans moi », a-t-il ajouté, s’en prenant à la « campagne d’agression publique » menée « par Jean-Luc Mélenchon et ses successeurs » contre lui. Mais pour l’eurodéputé socialiste, La France insoumise « n’est pas un bloc dans le rapport à la démocratie et au débat public », prenant exemple sur les échanges qu’il a pu mener en début de campagne avec le député « insoumis » de la Somme François Ruffin.

« La France insoumise est unie, regroupée autour de la candidature de Manon Aubry », a rétorqué lundi matin Manuel Bompard, rappelant l’accord trouvé par les partis de gauche en 2022 pour les élections législatives : « Si vous voulez que l’esprit de la [Nouvelle Union populaire écologique et sociale] se poursuive, il faut donner un maximum de force à La France insoumise. »