Home Politique Au Nouveau Front populaire, le choix épineux d’un premier ministre

Au Nouveau Front populaire, le choix épineux d’un premier ministre

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Qui deviendrait premier ministre, si la gauche arrivait en tête des élections législatives ? En négociant dans l’urgence les contours du Nouveau Front populaire (NFP), les partis de gauche, qui avaient fait de Jean-Luc Mélenchon l’étendard de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) en 2022, ont décidé de remettre à plus tard cette épineuse question. Las, l’interrogation revient de manière récurrente et chaque jour qui passe apporte son lot d’ambitieux.

« Il y a Valérie [Rabault, ex-députée du Tarn-et-Garonne], Carole [Delga, la présidente d’Occitanie], moi, Boris [Vallaud, ancien président du groupe PS] », égrène le maire socialiste de Rouen, Nicolas-Mayer Rossignol, qui en profite pour s’inscrire dans la liste des prétendants. Avant lui, le député sortant de la Somme François Ruffin, Jean-Luc Mélenchon, ou encore le chef de file du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel, s’étaient dit prêts à endosser l’habit de premier ministre.

Mais comment choisir l’hôte de Matignon ? Mardi 18 juin, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, et le coordinateur de La France insoumise (LFI), Manuel Bompard, se sont écharpés par médias interposés. « Il y aura un vote car je ne connais pas d’autre façon d’arbitrer », a dit pour la première fois le chef de file du parti à la rose sur BFM-TV. Et d’ajouter : « Je ne peux pas imposer un premier ministre socialiste. Personne ne peut imposer un premier ministre “insoumis” ».

Toujours sur BFM-TV, le premier lieutenant de Jean-Luc Mélenchon lui a répondu quelques heures plus tard. A son sens, il revient au groupe « ayant le plus grand nombre de députés » de faire « une proposition de candidat au poste de premier ministre ». Autrement dit, à LFI, qui avait 75 des quelque 150 députés de gauche avant la dissolution.

« Cette fois, LFI est minoritaire »

« Olivier Faure lui-même a proposé cette formule que je partage », a ajouté M. Bompard, qui tient à garder cette prérogative qui s’imposait en 2022. « Plutôt que d’inventer une nouvelle primaire et de renier ta propre parole, concentre-toi pour faire gagner le Nouveau Front populaire », a, de son côté, lancé sur X à Olivier Faure l’ancien député LFI du Val-d’Oise Paul Vannier. « Les gens votent Front Populaire, pas LFI, qui n’a pas la majorité absolue dans la coalition », conteste Luc Broussy, un proche de M. Faure.

Car, si Jean-Luc Mélenchon a promis qu’il ne chercherait pas à s’imposer, des fidèles continuent de pousser sa candidature. A l’image d’Antoine Léaument, député « insoumis » sortant de l’Essonne. « La signature de Jean-Luc Mélenchon au bas d’un document programmatique, c’est une signature qui vaut quelque chose », a-t-il exprimé sur Franceinfo.

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