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Brevet obligatoire, groupes de besoin… Anne Genetet assume un « acte II du choc des savoirs »

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A son arrivée à la tête du ministère de l’éducation nationale, début septembre, après une année d’instabilité ministérielle, Anne Genetet avait déclaré que « le navire ne changerai[t] pas de cap » mais qu’elle en adapterait « la vitesse ».

Brevet obligatoire, groupes de besoin en 4e et en 3e, refonte des programmes ou épreuve anticipée de mathématiques en première… En présentant, mardi 12 novembre, ce qu’elle a baptisé « l’acte II du choc des savoirs », la ministre s’inscrit dans les pas de l’un de ses prédécesseur, Gabriel Attal. Dans un contexte de fortes contraintes budgétaires, elle adapte toutefois la mise en œuvre de cette politique, très décriée dans le monde éducatif.

Anne Genetet, proche de l’ancien premier ministre, reprend ainsi l’une des mesures les plus marquantes de la politique portée par son prédécesseur : la transformation du diplôme national du brevet en un examen obligatoire pour entrer en 2de. Ce choix de rupture avec l’histoire du premier examen de la scolarité, qui n’a jamais fait office de barrière à l’entrée au lycée depuis sa création, en 1947, n’était pas défendu par Nicole Belloubet, qui a dirigé l’éducation nationale de février à septembre. Il est repris par la nouvelle équipe ministérielle, mais selon un calendrier desserré par rapport à celui prévu par Gabriel Attal.

La réforme complète du brevet sera effective pour la session 2027, pour les élèves actuellement en 5e, « à l’issue de la montée en charge du choc des savoirs », fait valoir le ministère. Au nom de cet argument, la Rue de Grenelle avait un temps évoqué l’année 2028, date à laquelle les élèves entrés en 6e à la rentrée 2024 – les premiers dont toute la scolarité au collège aura été réformée – passeront le brevet.

Les équipes d’Anne Genetet justifient cette date de 2027 – qui est opportunément celle de la fin du second mandat d’Emmanuel Macron – pour entériner le caractère obligatoire de l’examen. Ils arguent du fait que les élèves actuellement en 5e auront bénéficié de la très éphémère heure de soutien ou d’approfondissement en mathématiques et en français durant leur année de 6e. Les quelque 25 000 élèves qui ont validé leur année sans avoir décroché l’examen devront, eux, entrer en CAP ou intégrer une « prépa 2de » d’un an. Le dispositif est aujourd’hui en expérimentation auprès d’environ 1 300 élèves.

Opposition des enseignants

Les modalités d’obtention du brevet seront, elles, revues dès la session 2026 et conformes au plan initial de Gabriel Attal : les épreuves finales auront davantage de poids (60 %) que le contrôle continu (40 %), aujourd’hui comptabilisés à parts égales. Le barème du contrôle continu sera en outre revu pour être fondé non plus sur une maîtrise des compétences, mais sur la moyenne des notes de l’année.

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