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Exécution des peines, opérations « place nettes » en prison, gardes à vue en cas de violences sexuelles aggravées… les premières annonces de Gérald Darmanin

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Après un premier déplacement sur le terrain le jour de Noël lors duquel il a notamment promis de « nettoyer les prisons », le nouveau ministre de la justice, Gérald Darmanin, nommé lundi, était l’invité du journal télévisé de 20 heures de TF1, jeudi 26 décembre.

Invité à s’expliquer sur l’expression employée la veille dans le tribunal judiciaire d’Amiens, le garde des sceaux a déclaré qu’il souhaitait notamment s’attaquer au fait qu’« aujourd’hui des détenus ont des téléphones portables en prison et, pour une partie d’entre eux, continuent leurs trafics, à gérer leurs points de deal », grâce à ces téléphones.

L’ancien ministre de l’intérieur (juillet 2020-septembre 2024) a ainsi proposé de décliner les opérations « place nette » – des descentes de police mises en place quand il était à Beauvau pour lutter contre les points de deal, mais dont l’efficacité a été critiquée« dans les prisons », pour « empêcher cela et condamner ceux qui le font ». « Et puis, deuxièmement, il faut donner très rapidement des solutions techniques qui nous permettent de passer à du brouillage de l’intégralité des établissements pénitentiaires », a-t-il dit.

M. Darmanin a visité la veille le centre pénitentiaire de Liancourt (Oise), alors que la surpopulation carcérale en France devient de plus en plus problématique. Plus de 80 000 personnes étaient incarcérées dans le pays au 1er novembre, un nouveau record, soit une densité carcérale de 128,5 %. Et ce alors que l’objectif de construire 15 000 places de prison supplémentaires ne devrait pas être atteint « avant 2029, dans le meilleur des cas » avait prévenu son prédécesseur, Didier Migaud, le mois dernier.

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Maisons d’arrêt plus petites

M. Darmanin a également déclaré lors de son intervention télévisée qu’il fallait en cas de délit ou de crime « que la peine soit prononcée et immédiatement exécutée », estimant que les magistrats comme les greffiers « sont les premiers à constater que, sous le poids de la complexité de la procédure, sous le poids du manque de moyens aussi, eh bien ils prennent des décisions un an, deux ans, trois ans après les faits, et leur peine est exécutée, parfois un an, deux ans, trois ans après l’avoir prononcée ».

Pour plus d’efficacité, le garde des sceaux a notamment proposé de se doter de « maisons d’arrêt plus petites, à taille humaine ».

Questionné au sujet des violences sexuelles dans le contexte du procès des viols de Mazan qui a pris fin la semaine passée, le nouveau ministre de la justice a estimé que « c’est la société qui doit en tirer toute une leçon ».

« Je propose que, dans le cas des violences sexuelles aggravées et [d]es féminicides, qu’on a du mal à résoudre dans notre pays, [ce] qui est un drame, que les gardes à vue puissent aller jusqu’à 72 heures. Aujourd’hui, c’est 48 heures », a poursuivi Gérald Darmanin.

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Selon lui, une garde à vue de 72 heures « permet de mettre sous protection la femme qui a été menacée, violentée, agressée. Ça permet de faire les constatations de police technique et scientifique, et ça permet d’interroger plus longuement la personne » mise en cause.

Le Monde

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