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ces projets d’investissements sur lesquels mise le gouvernement

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Le gouvernement a levé le voile dimanche 12 mai sur plusieurs annonces attendues autour d’Emmanuel Macron lors du septième sommet « Choose France » qui se tiendra lundi au château de Versailles, destiné à promouvoir les investissements étrangers.

Le géant américain du e-commerce Amazon doit notamment investir plus de 1,2 milliard d’euros en France et créer plus de 3 000 emplois, a fait savoir l’Elysée dans la journée. Plus tôt, le ministère de l’économie avait mis en avant cinq projets dans diverses industries (engrais, nickel, aviation, robots ménagers, chimie) et trois autres de banques qui vont embaucher à Paris.

Plusieurs groupes pharmaceutiques, dont l’américain Pfizer et le britannique AstraZeneca, ont par ailleurs annoncé qu’ils s’engageraient à investir au total plus d’un milliard d’euros supplémentaires dans la santé en France.

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Logistique et IA générative

Amazon va investir « plus de 1,2 milliard d’euros en France » dans ses infrastructures logistique et web, avec la création de « plus de 3.000 emplois », a annoncé dimanche l’Elysée. Ces nouveaux investissements portent sur le développement de l’infrastructure cloud d’Amazon Web Services (AWS), surtout pour le domaine de l’intelligence artificielle (IA) générative ainsi que sur l’infrastructure logistique de distribution de colis. Cela devrait entraîner la création de plus de 3 000 nouveaux emplois directs en CDI, a assuré l’Elysée.

Le géant américain avait précédemment annoncé 2 000 créations de postes en 2024, pour atteindre 24 000 salariés en CDI dans le pays d’ici la fin de l’année, notamment dans ses centres logistiques.

Recherche, développement, médecine nucléaire

Le laboratoire Pfizer indique dans un communiqué prévoir 500 millions d’euros d’investissement sur cinq ans pour développer les collaborations en matière de recherche et augmenter les essais cliniques dans les thérapies anticancéreuses et l’hématologie. Lors des précédentes éditions de « Choose France », Pfizer s’était engagé à investir plus d’un milliard d’euros (520 millions sur cinq ans annoncés en 2022 et 500 millions sur quatre ans annoncés en 2023). A ce jour, plus des trois-quarts de ce montant, soit « plus de 730 millions d’euros ont déjà été alloués à des projets » de R&D, d’essais cliniques et de production pharmaceutique en France, souligne le groupe.

AstraZeneca a annoncé de son côté un nouvel investissement de 388 millions de dollars (plus de 360 millions d’euros) pour développer et rendre plus « vert » l’ensemble de la production sur son site de Dunkerque (Nord) dédié aux maladies respiratoires. Il porte à « plus de 2,2 milliards de dollars » (plus de 2 milliards d’euros) les investissements engagés en France depuis 2020, selon le laboratoire, qui compte plus de 2 000 employés sur le territoire.

Autre laboratoire britannique, GSK a l’intention d’investir 140 millions d’euros supplémentaires en France, notamment sur son site d’Evreux (Eure), a ajouté l’Elysée, tandis qu’un investissement de 28 millions d’euros du suisse Novartis est prévu dans la médecine nucléaire, avec 25 emplois à la clé.

Engrais azotés sans gaz naturel

Le plus gros projet à ce stade, en euros, concerne une potentielle usine d’engrais qui réduirait fortement les rejets de dioxyde de carbone, le premier gaz à réchauffer l’atmosphère. Le consortium européen FertigHy devrait annoncer son projet d’investir 1,3 milliard d’euros pour une usine dans la Somme, à Languevoisin, selon Roland Lescure, dans La Tribune Dimanche.

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L’usine produirait des engrais azotés sans utiliser de gaz naturel, qui est l’ingrédient historique. De l’hydrogène extrait de l’eau dans un électrolyseur permettra de remplacer un gaz que les Européens importaient autrefois largement de Russie. Le projet, dont la décision finale d’investissement est attendue pour la fin de 2026, est une « feuille de route pour la souveraineté européenne », a dit Jose Antonio de las Heras Alonso, directeur général de FertigHy.

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Nickel et terres rares

Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a annoncé de son côté la création d’une usine de raffinage de nickel sur les communes de Blanquefort et Parempuyre (Nouvelle-Aquitaine) par l’entreprise KL1, située en Suisse. Le site de Blanquefort, « avait été très marqué par la fermeture de Ford », a rappelé le ministre lors d’une communication téléphonique avec la presse. Montant de l’investissement : 300 millions d’euros, pour 200 emplois, selon lui. Le début de l’activité est prévu pour 2027.

« Avec cet investissement la France sera en mesure d’avoir l’intégralité de la chaîne de valeur du véhicule électrique : mine, raffinage, cathodes, batterie, véhicule électrique », a-t-il assuré.

Avion électrique et Thermomix

Bruno Le Maire a également annoncé une future usine aéronautique avec la société allemande Lilium « dans un site qui reste à déterminer mais qui sera en Nouvelle-Aquitaine, pour produire un avion régional électrique et le reconditionnement des batteries de cet avion régional électrique ». « L’investissement se monte à 400 millions d’euros, représente 850 emplois, et l’entrée en service de l’usine est prévue en 2026 », a-t-il poursuivi. Lilium développe en Allemagne des appareils à décollage et atterrissage verticaux.

Selon Roland Lescure, le fabricant du luxueux robot ménager Thermomix, l’allemand Vorwerk, va créer de son côté 50 emplois dans la région de Châteaudun, où elle a déjà une usine (72 millions seront investis).

Installation de banques

Bruno Le Maire a annoncé que la banque américaine Morgan Stanley, passée en trois ans de 150 à 400 salariés en France, accueillerait son nouveau campus européen à Paris (100 emplois supplémentaires). La First Abu Dhabi Bank, principale banque émiratie, et la Zenith Bank, banque nigériane devenue l’une des principales banques panafricaines, vont s’installer à Paris, selon la même source.

« Ce qui est intéressant, c’est de voir la confirmation des investissements anglo-saxons mais aussi le déploiement des investisseurs financiers en dehors de pays anglo-saxons », a estimé Bruno Le Maire, qui déjeunera lundi avec les représentants de grandes banques internationales.

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Le Monde avec AFP

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