Home Politique chez Les Républicains, Eric Ciotti s’accroche et François-Xavier Bellamy sème le trouble

chez Les Républicains, Eric Ciotti s’accroche et François-Xavier Bellamy sème le trouble

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Les Républicains (LR) sont coupés en deux et la France est pliée en quatre face au spectacle aussi absurde que pathétique offert par la droite depuis l’accord électoral passé, mardi 11 juin, entre le président de LR, Eric Ciotti, et le Rassemblement national (RN). Après avoir reçu un quart des signatures des conseillers nationaux nécessaires, un nouveau bureau politique a « légitimé » en visioconférence, vendredi matin, l’exclusion de son président, Eric Ciotti, démis de ses fonctions, mercredi, à 101 voix pour, une abstention – l’ex-député du Vaucluse Julien Aubert – et un contre – le sénateur de la Haute-Saône Alain Joyandet.

En fin de matinée, le tribunal judiciaire de Paris examinera en urgence le recours de M. Ciotti contre son exclusion. Celui-ci clame son bon droit et a encore dénoncé « un quarteron de perdants en retraite [qui] me donne des leçons, alors qu’ils sont planqués », jeudi soir sur le plateau de « Touche pas à mon poste ! », sur C8, où il était présenté avec toute la révérence possible comme « président des Républicains » par l’animateur, Cyril Hanouna.

Dans sa solitude, le président déchu conserve au moins le soutien des médias de son ami, le milliardaire breton Vincent Bolloré. Jeudi matin au siège de LR, Eric Ciotti s’affichait dans son bureau – sans ordinateur – dans une vidéo de treize secondes sur fond de musique militaire vite reprise et tournée en dérision sur X. Quand le Niçois passait une tête à la fenêtre pour saluer les journalistes massés devant la place du Palais-Bourbon (Paris 7e), il les saluait et leur répondait « je travaille » à la question « qu’est-ce que vous faites ? ». Sur les cinquante permanents, seuls quatre répondent encore aux consignes du désormais ex-député des Alpes-Maritimes. Le président exclu du parti, accompagné d’un huissier, a réclamé le fichier des candidats de la commission nationale d’investiture au directeur des élections, mais ce dernier a refusé de le lui donner.

« C’est le bordel complet »

Il n’y a guère que Guilhem Carayon, le président des Jeunes Républicains, qui était un supporteur revendiqué de Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, pour enchaîner les plateaux de télévision et défendre cette « union des droites » dans une nouvelle fidélité à Eric Ciotti. « Ils sont devenus complètement fous et ne comprennent rien de ce que veulent les électeurs de droite », a dénoncé, au Figaro, le probable futur candidat dans le Tarn.

Comme lui, ils seront entre soixante-dix et quatre-vingts à partir en campagne dans le cadre des accords négociés entre M. Ciotti et ses nouveaux alliés. L’intéressé a eu l’occasion d’en discuter, jeudi, lors d’un déjeuner avec les deux têtes du RN, Marine Le Pen et Jordan Bardella. Pendant ce temps, les LR « canal historique » s’interrogent. Pourront-ils afficher le logo des Républicains sur leur tract de campagne ? « On n’a reçu aucun document, même pas un mail. C’est le bordel complet et tout le pays se marre en voyant le spectacle que l’on offre », se désole une jeune candidate.

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