Aurélien Pradié a « eu envie de vomir » quand il a vu Eric Ciotti « se vendre au Rassemblement national »
Au lendemain de l’annonce par le président de LR, Eric Ciotti, de son souhait de nouer une alliance avec le RN pour conserver un groupe à l’Assemblée nationale, le choc se fait toujours ressentir à droite. Invité de France 2, mercredi matin, le député sortant du Lot (LR) Aurélien Pradié a reconnu qu’il avait « eu envie de vomir quand [il a] entendu [que] le chef de [s]a famille politique, de la famille des gaullistes, allait se vendre au Rassemblement national ».
« Il y a une chose que je déteste, c’est la lâcheté, la compromission et la trahison », a-t-il ajouté. Candidat contre Eric Ciotti en 2022 dans la campagne pour la présidence de LR, démis de ses fonctions de vice-président de LR après son opposition à la réforme des retraites, M. Pradié estime que « cet individu » « n’est plus, à l’instant où il a pris cette décision folle, le chef du parti gaulliste ».
« S’il le faut, nous le sortirons du bureau qui est le bureau des héritiers du général de Gaulle, c’est une question d’heure. Il partira. Il n’est plus notre chef », a-t-il assuré, alors que la vice-présidente du parti, Annie Genevard, a convoqué un bureau politique à 15 heures pour évoquer le futur de M. Ciotti au sein du parti. « Si cet individu n’est pas capable de garder le peu d’honneur qu’il lui reste, nous prendrons les mesures qu’il faut », a-t-il ajouté. Il a annoncé que les candidats LR, dont une grande majorité ont affiché leur opposition à une alliance avec le RN, n’apposeraient pas le logo LR sur leur affiche de campagne tant que M. Ciotti restera le président du parti.
M. Pradié a également alerté sur les conséquences dans le débat public et l’avenir de la droite après cette décision de M. Ciotti. « Qu’est-ce que c’est que cette vie politique ? Comment voulez-vous demain que nous rebâtissions ce champ de ruine qu’est la démocratie ? Pactiser en permanence est insupportable », a-t-il jugé.
Mais pour Aurélien Pradié, qui est un contempteur du macronisme, le chef de l’Etat porte une « responsabilité » dans la situation. « Il a été le premier à effacer tous les repères de la vie politique. Je veux rétablir des repères », a-t-il lancé.
