Home Politique dans le Loir-et-Cher, Marc Fesneau espère capitaliser sur son ancrage rural

dans le Loir-et-Cher, Marc Fesneau espère capitaliser sur son ancrage rural

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Ce jeudi 20 juin à Marolles, village beauceron de 740 habitants, une discrète affichette sur le mur de la mairie annonce l’événement : le candidat de la majorité, déjà élu sur cette circonscription en 2017 et 2022, et actuel ministre de l’agriculture Marc Fesneau organise une « permanence citoyenne », comme dans plusieurs autres villages ce jour-là. Dans la salle du conseil municipal de Marolles, deux électeurs seulement ont fait le déplacement.

Une salariée de la fédération du BTP souhaite expliquer combien les petites et moyennes entreprises n’arrivent plus à embaucher. Elle voudrait que le candidat, ou actuel ministre, rende le métier plus attrayant. « Je suis content qu’on ne parle pas que d’agriculture. Je ne suis pas un monomaniaque », réagit Marc Fesneau. Puis, c’est au tour de l’ancien maire du village voisin de prendre la parole : lui s’inquiète de l’avenir d’un vieux site de stockage d’engrais classé Seveso. Il a aussi amené Armen, un jeune Albanais, apprenti artisan qu’il qualifie d’exemplaire et dont il aimerait faire accélérer la régularisation.

La candidate suppléante, et député sortante, Mathilde Desjonquères, prend des notes. M. Fesneau promet d’appuyer son dossier auprès du préfet. « Les Français ont de plus en plus de mal à dialoguer avec l’administration publique. Il faudrait, là aussi, de la simplification », conclut-il.

« On a obtenu des choses »

Ancien salarié de la chambre d’agriculture du Loir-et-Cher, ancien maire de la commune rurale de Marchenoir et président de la communauté de communes Beauce-Val de Loire, Marc Fesneau a été élu en 2017 député MoDem de la 1re circonscription du Loir-et-Cher. Nommé au gouvernement dès 2018, d’abord comme ministre chargé des relations avec le Parlement puis comme ministre de l’agriculture à partir de 2022, il a donc très vite confié sa charge de député à sa suppléante. Laquelle a souvent servi de courroie de transmission entre la population – rurale en particulier – et le gouvernement.

« Pendant toutes les manifestations agricoles, quand nous étions rassemblés à Blois devant les grilles de la préfecture, Mme Desjonquères était la première à nous rentrer dans le lard pour savoir exactement ce qu’on voulait », se souvient Nicolas Léger, éleveur de poulets Label rouge à Saint-Léonard-en-Beauce et responsable du syndicat agricole Jeunes Agriculteurs 41 jusqu’à ces dernières semaines.

« Au final, on a obtenu des choses en travaillant étroitement avec le ministère de l’agriculture. Notre crainte est qu’avec une autre majorité à l’Assemblée, tout soit renégocié… C’est facile de dégager un élu, mais si c’est pour se retrouver demain avec un gouvernement clivant qui défendra un type d’agriculture plutôt qu’un autre, ça ne nous intéresse pas. » La perspective d’un Rassemblement national (RN) au pouvoir ne l’enchante guère. Les Solognots, tout proches, en font l’expérience depuis 2022. « Mes collègues Jeunes Agriculteurs n’ont croisé leur député RN que deux fois. Localement, Roger Chudeau n’est à l’écoute de personne. »

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