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Edouard Philippe revendique davantage d’autonomie pour Horizons

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Ce n’est pas encore le temps de la rupture, mais la prise de distance est inédite pour Edouard Philippe. A la faveur de la dissolution et de la campagne des législatives qui se préparent, le président d’Horizons plaide pour une plus grande autonomie pour sa formation. Théâtre des opérations : les négociations pour les investitures qui ont débuté mardi 11 juin avec ses partenaires de la coalition gouvernementale. L’ancien premier ministre, par la voix de son négociateur Pierre-Yves Bournazel, souhaite revenir sur les trois points ayant servi de base à l’accord déjà obtenu difficilement lors des élections législatives de 2022.

D’abord, le nombre de circonscriptions à répartir entre alliés. Horizons en avait obtenu 58, contre 101 pour le Mouvement démocrate (MoDem) et 275 pour La République en marche (LRM, devenu Renaissance). Ensuite, surtout, avoir la possibilité de ne pas estampiller ses candidats comme issus de la « majorité présidentielle ». Enfin, le maire du Havre demande que les circonscriptions dans lesquelles les députés sortants ne se représentent pas ne soient pas préemptées par leur parti d’origine.

Ces exigences ont désagréablement surpris au sein des autres composantes du camp présidentiel. « Il va faire quoi ? Présenter un candidat contre un autre de la majorité ?, fustige une source proche du dossier. Ils montrent les muscles, mais ce n’est pas le moment, personne n’est en position de force. » Réplique du camp Philippe : « Renaissance et le MoDem veulent rester sur la configuration de 2022. Mais tout le monde se rend compte que ça ne correspond plus aux équilibres d’aujourd’hui. »

« Dans le coup d’après »

Les tensions interviennent alors que, ce mardi 12 juin, était publiée au Journal officiel la liste des partis politiques auxquels les candidats des législatives peuvent se rattacher. Pour l’édition 2022, LRM, le MoDem et Horizons s’étaient tous les trois regroupés sous l’étiquette Ensemble !. Mais, cette année, le parti d’Edouard Philippe fait bande à part, pendant que ses deux alliés restent sous bannière commune.

A croire que la dissolution et la faiblesse dans les urnes du camp présidentiel ont donné l’envie à l’ancien premier ministre d’être un petit peu moins « loyal » et un petit peu plus « libre », son mantra jusqu’à présent. Dès lundi soir, en bureau politique dans leur QG de l’avenue d’Iéna, à Paris, les dirigeants de la formation actaient la stratégie de leur campagne : « Jouer la carte Horizons à fond. » Les députés investis doivent pouvoir candidater sous l’étiquette seule du parti, et utiliser sur leurs affiches la photo de M. Philippe. « L’homme politique le plus populaire du pays », se persuade-t-on, quand l’image d’Emmanuel Macron agirait comme un repoussoir.

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