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Emmanuel Macron demande « la levée de tous les barrages », défendant ne pas avoir convoqué de Congrès pour adopter le projet de loi à l’origine des émeutes

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Le président de la République Emmanuel Macron demande mardi 18 juin « la levée ferme et définitive de tous les barrages » en Nouvelle-Calédonie et « la condamnation des violences sans faux-semblants » dans une lettre envoyée aux Calédoniens. « La situation dans laquelle la Nouvelle-Calédonie a été réduite par quelques-uns demeure inadmissible et ceux qui l’ont encouragée devront répondre de leurs actes », écrit le chef de l’Etat qui s’était rendu sur place le 23 mai.

Rappelant qu’il a décidé de ne pas convoquer de Congrès pour adopter le projet de réforme électorale constitutionnelle à l’origine des émeutes de mai, le président appelle « à la constitution d’un nouveau contrat social calédonien ». « Ce dialogue devra naturellement porter sur la nature des liens qui seront tissés avec la France, des liens unissant sans entraver, des liens de solidarité mutuels », écrit-il. « Il faut toujours plus de temps pour construire que détruire. Mais la patience est toujours la condition de l’espérance », conclut-il.

Réouverture des écoles

Signe d’un très lent retour à la normale après cinq semaines de troubles, les écoles ont rouvert lundi, tout comme l’aéroport international de Nouméa, tandis que l’entrée en vigueur du couvre-feu nocturne a été repoussée de 18 h 00 à 20 h 00.

Mais, dans ses rues, la capitale du territoire français du Pacifique Sud porte encore les marques des violences : bâtiments brûlés, dont des établissements scolaires, barrages des indépendantistes, contre-barrages des non-indépendantistes.

La Nouvelle-Calédonie est en proie depuis le 13 mai à de violents troubles provoqués par l’adoption par l’Assemblée nationale d’un projet de loi de réforme constitutionnelle permettant un dégel du corps électoral, qui, selon ses opposants, marginaliserait davantage le peuple autochtone kanak.

Mercredi dernier, le président Emmanuel Macron a suspendu le projet de loi mais les indépendantistes entendent continuer à lutter jusqu’à l’abandon de ce projet, qui permettrait s’il est adopté aux personnes présentes sur l’archipel depuis au moins dix ans de voter aux élections provinciales, cruciales pour la vie de l’archipel.

Le Monde avec AFP

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