Malgré la vague de violences en Nouvelle-Calédonie, la réforme constitutionnelle du gouvernement poursuit son chemin après le vote favorable de l’Assemblée nationale, mardi 14 mai en soirée. Le scrutin portait sur l’ensemble du texte déjà adopté au Sénat.
Les débats ont avancé lentement mardi, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, accusant La France insoumise (LFI) « d’obstruction » parlementaire en défendant des amendements, changeant parfois un mot ou une expression. Les députés LFI ont rejeté l’accusation, Danièle Obono assumant des amendements « rédactionnels » pour avoir le temps d’intervenir sur le fond du projet.
En fin de journée, les députés ont adopté l’article premier, cœur de la réforme, qui élargit le corps électoral propre au scrutin provincial de Nouvelle-Calédonie. Il est contesté par les indépendantistes qui craignent une perte de poids électoral des Kanak. « Il pourrait avoir des conséquences incalculables pour la paix civile », a réagi dans la foulée le député LFI Bastien Lachaud.
« Un processus démocratique ne peut pas s’arrêter parce qu’il y a de la violence sur le terrain », a plaidé mardi matin le président du groupe Renaissance, Sylvain Maillard, en référence aux violences dans l’archipel qui ont conduit à plus de 130 interpellations, selon le dernier bilan.