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le discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne décompté comme du temps de parole de son camp

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Une semaine après le discours d’Emmanuel Macron à la Sorbonne sur l’Europe, l’Arcom, régulateur de l’audiovisuel, a estimé, jeudi 2 mai, qu’il doit être décompté dans son « intégralité » comme temps de parole pour le camp présidentiel dans le cadre de la campagne des élections européennes.

Dans un courrier adressé au parti Les Républicains (LR), qui l’avait saisi, l’Arcom estime que, « si les propos du président de la République n’exprimaient pas un soutien explicite à la liste conduite par Mme Valérie Hayer, ils présentaient néanmoins, dans leur intégralité, un lien direct avec l’élection ».

Le parti dirigé par Eric Ciotti avait écrit au régulateur le jour même du discours, afin que l’intégralité de ce discours, qu’il qualifiait « d’opération de propagande électorale », soit décomptée « du temps de parole de la liste » du camp présidentiel – Renaissance, MoDem, Horizons et UDI –, menée par Valérie Hayer. Depuis le 15 avril, et comme avant chaque élection, télés et radios sont tenues de respecter un principe d’équité dans le traitement des forces politiques, avant le scrutin du 9 juin.

« Un sujet d’iniquité entre les candidatures »

Sur Public Sénat le 26 avril, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, avait aussi annoncé son intention de solliciter l’Arcom : « Il est curieux que le chef de l’Etat, à ce moment-là de la séquence, prenne la parole, mobilise les chaînes de télévision, le fasse comme s’il était la tête de liste de sa propre liste, mais sans [que son temps de parole soit] décompté ». Il avait alors évoqué « un sujet d’iniquité entre les candidatures ». Les chaînes de télévision elles-mêmes se sont interrogées et certaines ont questionné le régulateur, comme BFM-TV.

Au lendemain de son discours, Emmanuel Macron était revenu sur le sujet après les critiques provenant des oppositions. « C’était une parole de président de la République hier. Après, les règles sont définies par d’autres et c’est très bien et en indépendance », avait-il estimé.

Le parti dirigé par Eric Ciotti avait également saisi la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) pour qu’elle prenne en compte les dépenses de ce discours « au sein du compte de campagne » de la liste conduite par Valérie Hayer. M. Ciotti précisait que sa requête concerne les « frais directs et indirects ainsi que des divers avantages en nature reçus ».

Le Monde avec AFP

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