Eric Ciotti réaffirme qu’il y aura « 70, vraisemblablement 80 candidats LR soutenus par le RN »
Eric Ciotti persiste et signe, malgré l’avalanche de critiques qui s’est abattue sur lui depuis mardi après son annonce d’alliance avec le Rassemblement national. Alors que les principaux dirigeants du parti ont voté mercredi pour son exclusion, le président LR a dénoncé sur France 2 jeudi matin « des petits combats d’arrière-garde qui n’ont rien compris à ce qu’il se passe dans le pays ».
Il a une nouvelle fois rejeté la légitimité juridique du vote organisé hier au cours d’un bureau politique, dont il conteste aussi la teneur. « Ce n’était pas un bureau politique, il n’y avait pas de bureau politique », a-t-il rétorqué, rappelant les règles du parti, qui prévoient notamment qu’un bureau politique soit convoqué par le président.
« C’était une réunion de personnes », a-t-il tenté de minimiser, avant de s’en prendre une nouvelle fois aux dirigeants LR et de justifier son alliance avec le Rassemblement national : « On a vu le retour de tous ceux qui ont fait perdre la droite depuis des décennies. Moi je dis aujourd’hui il faut changer de cadre, de personnes. il y a une chance historique de mettre un terme à des années d’immobilisme, de faire un vrai programme de droite. »
Annonçant qu’il se rendrait à son bureau au siège des Républicains « dans quelques instants », M. Ciotti a prévenu jeudi matin que « s’il y a[vait] des obstacles à la présidence légitime dont je dispose, il y aura[it] des actions judiciaires, y compris pénales, pour ceux qui utiliseraient les moyens qu’ils n’ont pas le droit d’utiliser ».
Le député sortant des Alpes-Maritimes a également rejeté les investitures annoncées hier par la commission nationale d’investiture, qui n’a, selon lui, « aucune réalité non plus ». Il affirme que les députés LR en faveur de l’alliance avec le parti de Jordan Bardella « auront un groupe à l’Assemblée nationale », précisant qu’il y aura « 70, vraisemblablement 80 candidats LR soutenus par le RN ».
Après avoir justifié mardi cet accord avec le RN, par la « faiblesse » du parti de droite face aux blocs de gauche et au bloc macroniste, M. Ciotti estime que grâce à « cette alliance d’un bloc national entre LR et le RN (…), la droite va arriver au pouvoir ». « On va redresser le pays, remettre de l’ordre dans les rues, dans les comptes », a-t-il assuré, avant d’annoncer que des LR, dont lui, « auront naturellement vocation à participer au gouvernement » en cas de victoire du RN.