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quatre piliers de du mouvement de Jean-Luc Mélenchon exclus des investitures pour les législatives anticipées

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Jean-Luc Mélenchon avait promis qu’il jetait « les rancunes à la rivière » avec la construction du Nouveau Front populaire. Mais, cela ne concernait pas son propre mouvement, La France Insoumise (LFI). A 23 heures, vendredi 14 juin, plusieurs de ses piliers, ont appris, à la faveur de la publication de la liste des candidats pour les investitures, qu’ils n’étaient pas reconduits : Alexis Corbière, Raquel Garrido, Hendrik Davi, Danielle Simonnet ou Frédéric Mathieu. Leur point commun : s’être montrés en désaccord avec la ligne du vieux chef. « Tout ça est une purge, une punition politique qui n’a qu’un responsable, Jean-Luc Mélenchon, qui règle ses comptes, s’insurge Alexis Corbière. Et d’ajouter : « Le paradoxe, c’est que notre ligne s’accomplit dans le [Nouveau] Front populaire. Toutes les personnes frappées de la décision sont celles qui n’ont pas voulu la situation de tension » instaurée par LFI à l’égard de ses partenaires.

« On ne rend pas la société plus démocratique avec des méthodes pareilles. Même les entreprises privées n’agissent pas de cette façon », poursuit-il. Dans un mail, le mouvement a justifié son éviction par le besoin de renouvellement avec des personnalités de la société civile. L’ancien compagnon de route de Jean-Luc Mélenchon a décidé de maintenir sa candidature en Seine-Saint-Denis (93), où il aura face à lui Sabrina Ali Benali, compagne à la ville de l’ex-député Arnaud Le Gall, un proche de Jean-Luc Mélenchon.

Un « crime de lèse-Mélenchon »

Alexis Corbière se montrait inquiet ces derniers jours, et avait pris les devants, repartant en campagne, en organisant une réunion publique devant 350 personnes. Sa compagne, Raquel Garrido, également élue dans le 93, a elle aussi décidé de continuer. « On me fait payer le crime de lèse-Mélenchon. C’est du sabotage », s’est-elle plainte sur X. Pressentant elle aussi un mauvais coup du parti, elle avait lancé sa candidature réunissant 300 concitoyens à Bobigny. « Je ne me laisserai pas faire », confiait-elle aux journalistes avant l’annonce des investitures. Frédéric Mathieu, qui avait « porté une exigence démocratique au sein du mouvement », repart aussi en campagne, tout comme Danielle Simmonnet. Dans le 20e arrondissement, celle qui fut aussi une proche de Mélenchon a dénoncé une « purge des députés engagés pour l’unité ». Cette semaine, elle s’était exprimée devant 300 militants dans sa circonscription. Elle aura face à elle Céline Verzeletti, de la CGT.

Pour ces exclus, il s’agit d’un nouvel épisode dans l’opération de nettoyage entamée par Jean-Luc Mélenchon fin 2022. Le triple candidat à la présidentielle avait décidé de les écarter de la direction de LFI, lors de sa dernière réorganisation, créant une importante crise interne. Depuis, c’était la guerre des nerfs entre Alexis Corbière, Raquel Garrido, Danielle Simonnet et la direction du mouvement, à laquelle ils reprochaient l’absence de débat politique en interne, et surtout, le bras de fer permanent et les outrances à l’égard de ses anciens partenaires de gauche.

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