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Avec Healico, Urgo panse ses applications numériques

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« Une appli née du terrain », affirme Philippe Bienvenu, directeur du digital chez Urgo Medical. Il a en effet chapeauté le lancement d’Healico en 2020, l’application numérique phare du géant du pansement et, selon ses mots, « la première application au monde de cicatrisation, totalement en phase avec notre mission Healing People ».

Un prix Galien pour les Laboratoires Urgo

Le but d’Healico&nbsp? Faire gagner du temps aux soignants en leur permettant, avec un simple smartphone, de rassembler les photos de plaies de leurs patients et de les partager en temps réel avec le reste de l’équipe médicale. En bref, un réseau social « entièrement sécurisé » de la plaie, dont l’idée a germé en Espagne et qui a nécessité près de cinq ans de recherche et développement avant son lancement effectif, après plusieurs années de tests auprès des professionnels de santé. Le modèle se veut résolument collaboratif, chacune des expertises des personnels soignants contribuant à améliorer le soin de la plaie. Il est en effet possible de recevoir de l’aide — ou d’en donner — à partir du fil d’actualité patient et un panel d’astuces et de recommandations sont intégrées pour guider les soignants dans la prise en charge de leurs patients porteurs de plaies. « L’objectif, c’est le partage d’informations et l’apport d’expertise au bon moment », précise Philippe Bienvenu. 

Concrètement, il suffit de prendre en photo la plaie et de la publier auprès des personnels soignants autorisés pour en assurer le suivi en ligne et en faire le bilan. « Le parcours de soins du patient porteur de plaies est aujourd’hui très complexe. Healico répond à ces difficultés », souligne le directeur médical d’Urgo. En 2021, l’application remporte d’ailleurs le prix Galien, une récompense prestigieuse, qui fait d’Healico «la meilleure innovation e-santé » de l’année 2021. Un titre partagé entre autres par Medication Shield de Synapse Medicine et Wikiboop du Laboratoire Roche. Ou en 2022 la startup Presage et les applications VIDAL Ma Santé et AudioMate

Une application « numéro un mondial »

La reconnaissance des pairs se double, pour Healico, de celle des utilisateurs. « En application, pour suivi de plaies, on est numéro un en trois ans et demi avec 100 000 utilisateurs (uniquement des personnels soignants). Nous sommes présents en France, Allemagne, Espagne, Angleterre et au Portugal. On a un NPS utilisateur (NDLR. Net Promoteur Score) de 67, ce qui permet de générer de la croissance organique », se réjouit Philippe Bienvenu.

Un — petit — exploit, dans un écosystème qui reste concurrentiel avec par exemple, « des pures tech companies s’intéressant à la cicatrisation  », poursuit le directeur médical d’Urgo. Ou encore des applications classiques de messagerie instantanée, type WhatsApp, traditionnellement très — trop&nbsp? – utilisées par les personnels soignants et qui ne bénéficient pas d’encadrement légal, posant des problématiques évidentes de secret médical. Contrainte qu’assure régler Healico. « L’initiative part du médecin ou de l’infirmier, le patient donne son consentement pour le suivi de ses plaies dans Healico, et ses données et photos sont stockées chez un hébergeur certifié de données de santé », explique Philippe Bienvenu. 

Une tendance croissante à la e-santé

En France, les applications de e-santé fleurissent un peu partout. Une tendance qui s’inscrit dans un objectif poursuivi au plus haut niveau de l’État avec près de 2 milliards d’euros alloués au Ségur du numérique en Santé. L’acculturation des Français y est d’ailleurs croissante, avec 52 % des patients ayant déjà utilisé une application de suivi de santé, 57 % un tensiomètre connecté ou 45 % ayant déjà eu recours à la téléconsultation, selon les données d’un sondage Ipsos, rendu public en novembre 2022

Même tendance du côté des médecins de moins de 50 ans, qui sont 80 % à utiliser des outils numériques — ils ne sont que 48 % pour les plus de 60 ans ou plus -, notamment pour l’accès aux dossiers patients informatisés, aux logiciels d’aide à la prescription ou encore aux messageries sécurisées de santé, selon une étude de la DREES. Point noir au tableau de l’expansion des applications de santé numérique, 64 % d’entre elles n’auraient pas fait l’objet d’études cliniques avant leur mise sur le marché, selon les données publiées en juillet 2022 par le Journal of Medical Internet Research. Préoccupant. 

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