Home Technologie Le nouveau gouvernement de Taïwan confirme qu’il pourra stopper la fabrication de...

Le nouveau gouvernement de Taïwan confirme qu’il pourra stopper la fabrication de semi-conducteurs à distance en cas d’invasion chinoise

0

En cas de besoin, Taïwan a les moyens de stopper toutes les machines de fabrication de semi-conducteurs fournies par l’entreprise européenne ASML. Cette information a été confirmée par le ministre de la Technologie de la nouvelle administration de l’île, Wu Cheng-wen, en réponse à un parlementaire. Cette prise de parole …

En cas de besoin, Taïwan a les moyens de stopper toutes les machines de fabrication de semi-conducteurs fournies par l’entreprise européenne ASML. Cette information a été confirmée par le ministre de la Technologie de la nouvelle administration de l’île, Wu Cheng-wen, en réponse à un parlementaire. Cette prise de parole intervient dans un contexte de tension exacerbé avec la Chine.

Taiwan oppose ses semi-conducteurs à la Chine

L’expression « Bouclier de silicium » inventée par le journaliste américain Craig Addison au début des années 2000, prend tout son sens. Elle résume l’idée que Taïwan est tellement central pour fournir la planète entière en semi-conducteurs, que cela la protège d’une invasion de son grand voisin.

Des personnalités politiques de Taïwan, notamment l’ancienne présidente Tsai Ing-wen, du Parti démocrate progressiste (PDP), réputé indépendantiste se sont réapproprié la formule. Elle s’impose dans tous les esprits alors que la Chine menace plus que jamais l’île d’un blocus, voire pire.

À la suite de l’investiture du successeur de Tsai Ing-wen, Lai Ching-te, également membre du PDP, l’Armée Populaire de Libération, l’armée chinoise, a entamé des exercices militaires. Ces manœuvres, dont le nom de code est « Glaive uni 2024A », consistent littéralement à encercler Taïwan. Elles sont ouvertement présentées comme des mesures de rétorsion contre le nouveau président, présenté comme un « dangereux séparatiste ».

Les États-Unis, qui suivent de près les événements, se sont notamment inquiétés des conséquences d’une invasion pour l’industrie des semi-conducteurs. Des contacts auraient été établis avec Taïwan et les Pays-Bas à ce propos, selon les informations de Bloomberg.

Le pays européen héberge ASML, l’entreprise qui détient le monopole sur les machines à lithographie extrême ultraviolet (EUV). Il s’agit de l’outil de fabrication le plus perfectionné qui soit, il permet de produire des puces avancées. Depuis leur introduction sur le marché, en 2019, ASML a reçu l’interdiction de les vendre en Chine. En revanche, le plus gros client pour ces boîtes de la taille d’un bus n’est autre que la Taïwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC).

TSMC est le plus gros fabricant de semi-conducteurs sous contrat de la planète. L’entreprise fournit plus de 90 % des puces avancées en circulation et 99 % des accélérateurs d’IA, selon l’un de ses hauts cadres. Si le groupe a entamé une stratégie de diversification de ses lieux de production à l’occasion des diverses lois de soutien à l’implantation de fabrique de puces, ils restent pour l’heure principalement situés à Taïwan même.

Le ministre Wu Cheng-wen a confirmé l’hypothèse d’un coupe-circuit pour les machines EUV, « selon la technologie actuelle de fabrication de puces intelligentes, cela est possible ». Les Pays-Bas auraient rencontré ASML pour évoquer ce scénario et des simulations auraient été effectuées.

L’idée du « Bouclier de Silicium », qui s’ajoute, correspond, a la stratégie de défense globale de Taïwan, est de rendre le coût d’une invasion beaucoup trop élevé pour la Chine et ainsi la dissuader d’en venir à une telle extrémité.

NO COMMENTS

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Quitter la version mobile