Diffusé comme prévu, hier dimanche 3 mars, l’épisode de l’émission de la chaine française M6 a laissé les téléspectateurs sur leur faim, et ça s’explique, l’émission n’a rien apporté de nouveau pour illustrer le contexte tunisien.
Entre crise économique, crise politique et crise touristique l’épisode s’est contenté de relater de manière superficielle certains évènements déjà connu en Tunisie, à commencer par la révolution de 2011 en arrivant aux évènements du 25 juillet.
La grande partie de l’enquête qui prend plutôt la forme d’un reportage, s’est penchée sur l’emprisonnement de ce qu’on appelle les opposants politiques, notamment, parmi les dirigeants du Front de Salut.
En effet, l’épisode a donné la parole aux figures du Front de salut sans contextualiser les faits ni revenir sur les causes profondes des difficultés politiques et économique du pays notamment durant la dernière décennie.
Pourtant, l’activiste Dalila Msadek, sœur de Jawhar Ben Mbarek a critiqué, pour sa part, cette émission rappelant que le traitement des actualités en Tunisie était superficiel loin de la profondeur exigée.
Sur les réseaux sociaux, les internautes ont tourné cet épisode en dérision critiquant son manque de sérieux et de professionnalisme, pourtant l’émission est connue pour ses révélations et ses investigations profondes.
Autant rappeler que ce qui a donné de l’ampleur à cette émission n’est autre que la déclaration du chef du gouvernement Ahmed Hachani.
En effet, à l’issue de son entretien avec le Premier ministre français Gabriel Attal, le chef du gouvernement Ahmed Hachani s’est prononcé sur l’émission en question.
Sans la nommer, Hachani a estimé que ce genre d’émissions « qui sera diffusée dans deux jours », nuit aux relations entre la Tunisie et la France et que « le moment de sa diffusion n’est pas innocent ».
Et de relever « des forces malveillantes qui ont contribué à propager des informations erronées pour nuire aux relations entre la Tunisie et la France ». Malgré ces tentatives de déstabilisation, il a insisté sur la solidité des liens entre les deux pays.
Intitulée « Enquête Exclusive : La Tunisie entre misère et dictature, le grand retour en arrière », l’émission a promis d’exposer les conséquences de la crise économique en Tunisie.
« Treize ans après le Printemps arabe, après une décennie d’instabilité politique, une vague d’attentats terroristes et une crise économique sans précédent, la Tunisie se dirige tout droit vers la dictature. A part une minorité de privilégiés, la crise économique n’épargne personne », expliquait le lancement de l’émission.