Home Marketing le témoignage de Noellie Rousseau (Simundia)

le témoignage de Noellie Rousseau (Simundia)

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Que se cache-t-il derrière l’intitulé de poste « growth marketer » ? Éléments de réponse en vidéo avec Noellie Rousseau, formée par l’EFAP, diplômée du MBA spécialisé en Digital Marketing & Business (DMB), qui est désormais experte en growth marketing chez Simundia, une plateforme de coaching digital.

C’est quoi le growth marketing ?

NOELLIE ROUSSEAU – Alors, le growth marketing, c’est toutes les actions, les stratégies marketing qu’on va mettre en place pour faire progresser les prospects dans ce qu’on va appeler le funnel marketing. Il s’agit de toutes les étapes au préalable avant le passage à l’achat. Nous, en tant que growth marketer, on va mettre en place principalement des actions en ligne pour pouvoir faire progresser les personnes dans ce fameux funnel marketing.

Quel a été ton parcours étudiant pour en arriver là ?

Dans mon parcours, j’ai commencé par faire une double licence en sciences économiques et sciences politiques, puis j’ai enchaîné avec un parcours plus classique dans une école de commerce. Je me suis spécialisée sur du marketing produit opérationnel, en réalisant notamment des stages dans des grosses structures.

Je suis arrivée en 2020, à la fin de mon master. J’ai été diplômée, mais malheureusement, il y a eu le covid et il n’y avait pas d’opportunité sur le marché du travail, j’ai décidé alors de me réorienter.

J’ai toujours eu cet attrait pour le digital, et c’est comme ça que j’ai décidé de poursuivre mes études. C’est à partir de ce moment-là que j’ai entendu parler du MBA spécialisé Marketing Digital & Business de l’EFAP, qui m’a fait connaître le growth et qui fait que j’en suis là aujourd’hui.

Qu’est-ce que t’a apporté le MBA que tu as suivi à l’EFAP ?

Ce que m’a apporté le MBA spécialisé en Marketing Digital & Business de l’EFAP, ça a été surtout des compétences très concrètes et actionnables en entreprise, encore plus en startup.

C’était relativement différent de ce que j’avais pu voir auparavant, étant donné qu’on était beaucoup moins dans la théorie et beaucoup plus dans la pratique.

Par exemple, en cours, on avait eu à réaliser un audit SEO en entier. On nous avait aussi donné un peu de budget pour commencer à tester, à lancer des campagnes en ligne sur différentes régies. En parallèle des cours, on était aussi consultant en digital pour des entreprises, à mi-temps, pour mener à bien des projets digitaux.

C’était une formation qui était très professionnalisante au final. Les compétences que j’ai apprises, j’ai vraiment pu les actionner ensuite pour mon stage de fin d’études au sein de Simundia.

Cette formation m’a aussi montré l’importance du personal branding et l’impact que ça pouvait avoir de poster sur LinkedIn, d’aller contacter des personnes qui étaient en growth à l’époque. C’est eux aussi qui m’ont permis de savoir que, finalement, c’était vraiment ce que je voulais faire. En postant sur LinkedIn, j’ai pu aussi avoir des entretiens dans certaines entreprises. Et c’est notamment Arnaud Châtel, qui était directeur de programme de cette formation, qui mettait vraiment l’accent sur l’importance d’avoir de la visibilité en ligne. C’est un conseil que je garderai tout au long de ma carrière.

Qu’est-ce que tu aimes dans ton métier ?

J’apprécie le fait que toutes les actions que l’on met en place, on va pouvoir facilement les mesurer. On va très rapidement savoir si une campagne publicitaire va fonctionner ou non. On va aussi voir assez rapidement l’impact business sur l’entreprise, encore plus en startup, dans une petite structure. C’est hyper gratifiant, et c’est quelque chose qu’on retrouve moins dans des plus grosses structures.

C’est ça qui est top avec le growth, c’est qu’on va voir très vite l’impact de tout ce qu’on a mis en place grâce à toutes les remontées de data qu’on va pouvoir centraliser dans le CRM.

Et ce que j’aime moins ? En tant que growth marketer, on travaille en binôme avec les équipes commerciales. Je suis un peu le trait d’union entre le marketing et les sales. Ce qui va être un peu compliqué, c’est l’alignement entre les équipes marketing et commerciales, parce qu’on ne va parfois pas avoir les mêmes enjeux ou les mêmes challenges.

Qu’est-ce qui t’a aidé à évoluer dans ton métier ?

Il y a plusieurs choses qui m’ont amené à m’intéresser au growth marketing. À l’époque, c’était surtout Grégoire Gambatto et Germinal, qui étaient précurseurs dans le domaine. J’avais lu le livre de Grégoire Gambatto qui s’appelait Growth Hacking. Cela a été un peu les prémices de ce qu’on peut voir aujourd’hui, et c’est ça aussi qui m’a donné envie de faire ce métier. Au final, aujourd’hui, la connaissance est disponible en ligne et c’est assez facile de s’auto-former. C’est hyper important de se tenir au courant et d’avoir cet esprit de veille continue.

Comment vois-tu l’évolution de ce métier dans les prochaines années ?

En ce moment, il y a un gros boom technologique qui fait qu’il y a énormément de choses qui vont changer. Il y a la qualité de la data qui va être encore plus poussée.

L’intent data, ce qu’on appelle la « data d’intention« , devrait se développer. On va pouvoir potentiellement prédire encore plus en amont des intentions d’achat et être plus précis dans nos campagnes.

Il y a également de nombreux logiciels qui se développent autour de l’automation, comme Make ou n8n, qui permettent d’automatiser énormément de choses.

Mais bien sûr, il faudra toujours qu’il y ait une personne en amont pour faire tous les réglages, car on ne pourra pas avoir des campagnes qui tournent toutes seules, sans aucune action humaine.

Un conseil à donner à celles et ceux qui voudraient faire ce métier ?

Pour savoir si c’est un métier qui est fait pour vous, n’hésitez pas à aller interroger des personnes sur LinkedIn. La plupart du temps, elles sont très ouvertes. C’est valorisant aussi quand quelqu’un vient nous demander ce que l’on fait. Cela peut potentiellement vous débloquer des opportunités.

Ensuite, il ne faut pas avoir peur des chiffres, parce que c’est quand même un métier qui est très orienté data, donc on est souvent amené à faire des analyses. Après, c’est très gratifiant de voir les résultats concrets de nos actions en chiffres.

Enfin, il peut être intéressant de se s’intéresser à toutes les évolutions qu’il y a en ce moment. Vous pouvez aussi vous connecter à des groupes Slack, des communautés de growth sur lesquelles tous les professionnels échangent des bonnes pratiques. Ça peut être aussi intéressant comme façon de se former en continu en se tenant au courant de toutes les nouveautés.

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